Pour les lycéens, la réforme, c’est déjà maintenant. Surtout
en classe de seconde où, pour l’an prochain, les élèves ont à faire le choix de
leurs spécialités. « Les séries
disparaissent » indique Nathalie Levey-Contal, responsable pédagogique
du niveau. Du lundi 4 au vendredi 8 mars, les élèves ont consacré du temps à
réfléchir à leur orientation.
Julie veut être ingénieur dans les cosmétiques. Elle
choisira maths, physique-chimie et SVT en 1ère. Sa voisine Enora souhaite
devenir ostéopathe. Ce sera pour elle, maths, SVT et sciences économiques et
sociales. Mais Paul et Cyriac calent carrément parce qu’ils n’arrivent pas à se
projeter très loin. « On est dans le
flou. On va prendre des matières où c’est le plus ouvert : maths,
physique-chimie, histoire-sciences politiques ou sciences de
l’ingénieur. »
Nathalie Bedel, du cabinet de coaching « Pour le
bonheur, je compte sur moi », intervient. « Donnez-vous d’abord des objectifs modestes : passer en
classe supérieure, avoir son bac. ». Son atelier « Etre créateur de sa vie » a permis de relativiser. Dans
sa bouche, quelques conseils. « Avoir
de l’audace et de la volonté pour faire passer ses rêves à la réalité et
s’engager malgré les échecs qui permettent d’analyser son travail et sa
méthode. ».
Philippe Hindré, auteur du livre « Réussir à l’école », ne dément pas. Pour ceux qui
doutent de l’utilité d’apprendre les tables de multiplications, l’histoire, ou
le théorème de Thalès, il dit dans sa conférence aux élèves : « Ce n’est pas tant ce que vous
apprenez qui est important, mais le fait d’apprendre des choses très
différentes qui donne les capacités de s’adapter à un nouveau monde. La plupart
des métiers que vous exercerez ne sont pas connus. L’école ne fait pas que
transmettre des savoirs, elle vous prépare à demain. »
Autre temps forts de la semaine : la recherche au CDI
sur les poursuite d’études à l’université et puis du temps pour se poser,
souffler, travailler en intériorité avec son corps lors d’une séance de yoga
animée par Sylvie Vigour.