Au cours de cette année scolaire 2017 - 2018, un élève de quatrième C, Clément ROLLAND-CHEDEVILLE, a lu l’intégralité de l’œuvre « Les Misérables » de Victor Hugo. Il faut reconnaître qu’effectuer une telle lecture en collège est assez rare. Aussi, Clément va-t-il nous livrer ses secrets de lecteur.
Qu’est-ce qui t’a donné envie de lire ce roman ?
Ce qui m’a motivé à lire ce livre est tout d’abord la curiosité de connaître un des grands classiques de la littérature française et par la même occasion un écrivain remarquable non seulement par son style mais aussi par ses idées.
Ce roman existe en version abrégée, ce qui est préconisé au niveau collège. Pourquoi avoir choisi la version intégrale ?
La version intégrale m’a plus attiré que la version abrégée car je me suis dit : après tout, autant m’investir entièrement dans cette lecture et connaître l'intégralité d'un des chefs - d’œuvre de Victor Hugo ! Et je pense avoir fait le bon choix même si cette lecture m’a pris deux mois et demi.
Précise ce qui t’a particulièrement intéressé dans ce roman et qui t’a conduit à lire l’œuvre intégralement.
Cette œuvre m’a enrichi pour plusieurs raisons :
Elle m’a permis de mieux connaître la vie au XIXème siècle, particulièrement la vie des gens « misérables ». Certains personnages sont misérables car ils vivent dans une réelle pauvreté, notamment Jean Valjean, au début du roman, puisqu’il vole un pain pour nourrir sa famille. De même, plus loin dans le récit, Fantine, à cause de la misère, doit abandonner sa petite fille Cosette. Mais le mot « misérables » évoque aussi des gens profiteurs, malhonnêtes et cruels tels les Thénardier qui accueillent la jeune Cosette. Ils la maltraitent et exigent toujours plus d’argent de sa mère, qui, épuisée, finira par mourir.
Cette œuvre m’a aussi touché car Victor Hugo raconte le combat intérieur d’un ancien forçat, Jean Valjean. Celui-ci sort du bagne révolté contre tous mais grâce à la rencontre d’un évêque, il va se transformer. Il devient un homme bon, capable d’accueillir et d’élever une petite fille abandonnée (Cosette), capable d’aider des gens dans la misère (par exemple Fantine), capable même de pardonner à celui qui ne cesse de le persécuter (Javert).
Enfin j’ai aimé le style de Victor Hugo qui, grâce à ses nombreux commentaires, nous donne des détails ainsi que son point de vue personnel sur la société du XIXème siècle et sur les personnages.
Aller jusqu’au bout de cette lecture était essentiel pour moi. Certes, je m’étais fixé un défi mais je me suis vite laissé emporter par ce roman qui m’enthousiasme encore et que je conseille vivement.